Bougez, c’est la santé
Pratiquer une activité physique régulière, est essentiel pour rester en forme, dans la population en général, mais également pour les personnes dialysées et greffées. La lutte contre la sédentarité est considérée aujourd’hui, comme un enjeu de santé publique.
Les soignants de dialyse en font-ils une priorité dans les soins éducatifs ?
Nous, soignants de dialyse, pouvons-nous sensibiliser toutes personnes en soin et les inciter à se mobiliser ? Ce sujet pourrait-il être davantage abordé en hémodialyse ? Vu la régularité et la durée de nos rencontres (12heures / semaine).
Nous pouvons bouger, sans pour autant être sportif. Repensons à notre vie quotidienne et comment inclure des exercices physiques. Que faisons-nous déjà ? Est-ce que nous pourrions faire plus ? Fixons nous un petit challenge : ce qui importe c’est la régularité, démarrons en douceur et augmentons progressivement si cela nous va ! Y-a-t-il un podomètre sur notre Smartphone ?… Et nous pouvons en parler !
Quelles activités physiques ?
Afin d’avoir une bonne santé, il est sain de pratiquer une activité physique quotidienne.
Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) en France recommande :
- 30 mn de marche rapide/jour pour les adultes,
- au moins l’équivalent d’1 heure pour les enfants et les adolescents.
La marche rapide est un rythme plus soutenu que celui de la promenade. L’allure équivaut à une vitesse de 4 à 6 km/h.
Les recommandations de l’OMS :
- de 5 à 17 ans au moins 60 mn par jour d’activité physique d’intensité modérée à soutenue (jeu, sport, déplacement, tâches quotidiennes, éducation physique)
- de 18 à 64 ans : au moins 150 mn par semaine d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 mn d’activité d’endurance d’intensité soutenue.
- A partir de 65 ans et plus : 150 mn par semaine d’activité d’endurance modérée. Ces activités englobent les loisirs, les déplacements, les tâches ménagères, les sports ou l’exercice planifié.
Les personnes dialysées peuvent être assimilées à la population d’âge mur, du fait de la grande fatigue ressentie.
Il existe de multiples manières de se dépenser, autre que le sport. L’activité physique inclut aussi les tâches domestiques (faire le ménage, le jardinage et d’autres loisirs).
Notre vie quotidienne nous offre souvent la possibilité de bouger plus. Pourquoi ne pas marcher pour se rendre au travail, ou à sa séance de dialyse ? Privilégions les escaliers à l’ascenseur, en commençant progressivement en débutant par un étage par exemple. Accompagnons les enfants ou petits enfants à l’école, ou pour leurs loisirs. Profitons de l’été pour augmenter notre temps de promenade.
Quels sont les bénéfices ?
Les bénéfices sont nombreux. Pratiquer régulièrement une activité physique permet de :
- diminuer la fatigue, plus on bouge plus on augmente la résistance à l’effort.
- entretenir et développer la force musculaire, la souplesse, l’équilibre, la coordination des mouvements et le tonus.
- améliorer l’état nutritionnel, en permettant une meilleure transformation des sucres, graisses et protéines. Diminuer l’insulinorésistance, ainsi les risques de diabète de type 2. Nous utilisons nos réserves énergétiques et nous limitons notre prise de poids.
- augmenter son capital osseux, participant à la croissance des enfants et au bon vieillissement des adultes (diminue l’ostéoporose).
- booster notre moral, afin de mieux supporter le stress et les contrariétés. Diminuer l’anxiété et la dépression.
- favoriser la qualité du sommeil, on s’endort plus vite, on se réveille moins souvent et on augmente la durée du sommeil.
- améliorer le fonctionnement du cœur et des poumons.
Il n’est jamais trop tard pour commencer, mais quelques précautions sont recommandées :
- avant 50 ans : il n’y a pas de contre-indication, mais vous pouvez en parler à votre médecin.
- après 50 ans : un bilan médical est conseillé avant de débuter un sport.
- après 70 ans : un bilan médical s’impose. C’est possible également et les bienfaits sont vérifiés.
L’Activité Physique Adaptée (APA) permet aux personnes âgées ou en difficulté, d’être pris en soin par un professionnel pour pratiquer une activité de type sportif. Il est possible de demander à votre néphrologue une prescription pour des séances de physiothérapie, pour vous encourager à commencer.
Aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), il existe un programme de ré-entrainement à l’effort post-greffe, proposé systématiquement à tous les patients transplantés. Cette rééducation est prescrite par la Doctoresse HADAYA et sous la surveillance de 2 physiothérapeutes. Ceci fera l’objet d’un prochain article.
Sources :
www.servir.caef.net
Bonjour,
Serait-il possible d’avoir accès au programme de ré-entraînement post-greffe. Je suis un nouveau greffé du Québec et j’aimerais montrer le programme à m9n équipe médicale.
Merci
Bonjour, notre programme est en cours de reconstruction, dès qu’il sera validé, je le posterais sur le blog.
Je pense que vous pouvez vous inspirez de différents programmes existants en France notamment sur l’Activité Physique Adaptée (APA) chez le patient greffé rénal.
Bonne suite à vous !