Jacques Valente a entamé sa traversée de l’Atlantique en faveur du don d’organes

Bernadette Gombert le 14 novembre 2014

A l’heure où vous lisez ces quelques lignes, il est au milieu de l’océan, seul. Le navigateur Genevois a entamé le 7 novembre 2014 sa traversée de l’Atlantique destinée à sensibiliser le public à la problématique du don d’organes. Greffé rénal en 2008, il a mis le cap sur Pointe-à-Pitre, où l’attend sa donneuse. (Voir article du 4 septembre 2014)

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Jacques Valente à la Barre, au départ de Madère (photo Jacques Valente)

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Jacques Valente sur son voilier avant la grande traversée vers la Guadeloupe. (photo Jacques Valente)

Le navigateur Genevois Jacques Valente disputait, en 2007, la Mini Transat lorsqu’une grave insuffisance rénale a été diagnostiquée, le contraignant à l’abandon à Madère. Dès lors, sa vie bascule: il se retrouve en sursis, sur la liste suisse des demandeurs d’organes. L’année suivante, il reçoit enfin le rein d’une donneuse vivante compatible, qui n’est autre que sa meilleure amie.

« Jusqu’à cet épisode, je n’avais jamais été malade de ma vie », raconte-t-il. « Cet événement a bouleversé ma vie et m’a rendu sensible à l’importance de la solidarité et de se prononcer en faveur du don d’organes alors que l’on est en pleine santé. Lorsqu’une famille est confrontée au départ prématuré d’un des siens, qui n’a pas clairement exprimé le souhait de donner ses organes, les médecins sont impuissants face à une réponse négative des proches en situation de drame. Il est essentiel de se prononcer avant, ce qui permet de gagner du temps et de sauver des vies. C’est le message que je souhaite faire passer.»

Aujourd’hui, Jacques Valente, pleinement remis de sa greffe, a entamé sa traversée de l’Atlantique destinée à «boucler la boucle». Très ému, il a quitté Madère en mettant le cap sur Pointe-à-Pitre. « C’est énorme, pour moi, ces moments que je vis… », a-t-il déclaré peu avant de lâcher les amarres. « Je me suis retrouvé dans le même hôtel à 40 balles qu’en 2007, peu avant ma greffe, lorsque ma vie a basculé. Ça m’a replongé dans ce souvenir, avec beaucoup d’émotion. Aujourd’hui, je suis de retour, en pleine forme, avec le rein d’une donneuse qui m’attend de l’autre côté de l’Atlantique; c’est une sensation assez extraordinaire. »

Se considérant comme un «miraculé de la vie», Jacques Valente a débuté son périple au mois d’août, avec une première étape entre la Grande-Motte et Madère. Il navigue désormais en direction de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, qu’il compte atteindre en marge de la Route du Rhum.

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Le voilier de Jacques Valente aux couleurs de Swiss tranplant (photo Jacques Valente)

Nous attendons de ses nouvelles le jour où il accostera en Guadeloupe

Pour plus d’informations: www.jacquesvalente.com

Don d’organes : Jacques Valente traverse l’Atlantique pour sensibiliser.

Publié par Bernadette Gombert

3 commentaires

  1. Isabeller Rechatin 20 novembre 2014 à 11 h 38 min

    Bravo Jacques, bon courage et plein de souhaits pour cette arrivée qui sera sûrement une fête magnifique !
    Isabelle Rechatin ( AFIDTN)

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    1. Bonjour Madame Rechatin,
      Nous soutenons aussi fortement Jacques Valente pour son magnifique projet. Son intervention à votre congrès a été très émouvante. C’est pour cela que le blog Néphrohug lui a déjà consacré 2 articles. Je suis ravie que l’AFIDTN (Association Française des infirmières de dialyse Transplantation et Néphrologie) par votre intermédiaire soit allé visiter notre blog.
      A bientôt peut-être pour d’autres commentaires sur Néphrohug!
      Bernadette Gombert-Jupille. Infirmière spécialiste clinique en néphrologie aux Hôpitaux Universtaires de GENEVE.

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  2. DARRICARRERE Jacques 23 novembre 2014 à 9 h 04 min

    Bravo à Jacques pour cet exploit qui restera sans aucun doute un évènement dans la course au large. Il démontre ainsi que le don d’organes est don pour la vie qui vaut la peine que l’on y réfléchisse et que l’on se positionne tous.

    Jacques DARRICARRERE
    FRANCE ADOT 34

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