Les différents cathéters de dialyse péritonéale
La dialyse péritonéale (DP) est une très bonne méthode de dialyse mais la réussite du traitement dépend du bon fonctionnement du cathéter. En effet, si le patient est en méthode manuelle (DPCA), le temps passé à faire les échanges ne doit pas dépasser 30 mn. Et si le patient est traité par Cycler la nuit (DPA) il ne doit pas être réveillé sans cesse par des alarmes de la machine. Le dialysat doit être infusé (entré) et être drainé (sorti) de la cavité péritonéale facilement et rapidement. En plus du respect des mesures d’hygiène, la clé du succès en dialyse péritonéale est donc un cathéter qui fonctionne bien.
Le cathéter est souple. Il est implanté chirurgicalement le plus souvent sous anesthésie générale, dans l’abdomen, à quelques centimètres de l’ombilic. La pose de ce cathéter nécessite, 48h auparavant, une préparation cutanée et éventuellement intestinale (laxatif). Une fois implanté il n’est pas douloureux.
Le cathéter permet l’accès à la cavité péritonéale dans laquelle les poches de dialysat seront infusées
Il faut s’adapter à chaque patient : l’émergence (sortie) du cathéter ne doit pas être juste au niveau de la ceinture du pantalon mais dessous ou dessus. Le chirurgien écoute aussi le désir du patient.
Les différentes sortes de cathéters :
Il n’y a pas d’étude démontrant qu’un cathéter est supérieur à un autre, le plus important étant la gestion par l’équipe médicale et soignante. Il est préférable de le choisir en silicone plutôt qu’en polyuréthane. Mieux vaut également le choisir avec deux petits tampons (cuff) pour bien maintenir le cathéter en place.
Certains cathéters sont lestés, ce qui permet moins de migration dans la cavité péritonéale mais peuvent déclencher une douleur au drainage, douleur de suite calmée par l’infusion de dialysat.
A Genève, les chirurgiens qui posent les cathéters de dialyse péritonéale choisissent le Swan-Neck. Ils en ont une grande habitude. L’orifice dirigé vers le bas permet une bonne désinfection du site (l’orifice à la peau) et un bon écoulement. Il en existe des courbes et des droits.
Dans certaines rares situations (stomies ou obésité extrême) on doit faire sortir le cathéter de dialyse péritonéale très haut, entre les deux seins ou même vers l’épaule. Il y a quelques années aux HUG, nous avons suivi une patiente qui a été traitée en DP pendant un an avec un cathéter à émergence thoracique. Cela n’a occasionné aucun problème particulier.

Un « bel » orifice de cathéter de DP: pas de rougeur, pas d’écoulement et pas de croûte. (photo HUG)
Dans tous les cas le pansement de l’orifice du cathéter de dialyse péritonéale doit se faire chaque jour, après chaque douche, ou au minimum 3 fois par semaine si le patient ne prend pas de douche. Je sais que certains patients ne protègent pas du tout l’émergence de leur cathéter, ne mettent donc pas de pansement, mais ce n’est pas préconisé dans notre centre.
Je remercie le Dr Marangon , néphrologue, d’avoir relu, corrigé et complété cet article.
Sources:
Image les différents cathéters: http://bangalore.all.biz/peritoneal-catheters-g521956#.VZv0NhvtlHw
http://www.renaloo.com/infos-sante2/la-dialyse/la-dialyse-peritoneale?showall=1
dessin position du Cath : www.homedialysis.org
Dessin cathéter à émergence rétrosternale : urinet.edu
Dessin cathéter à émergence rétrosternale : www.homedialysis.org
le cathéter Swan neck missouri: http://www.covidien.com/dialysiscatheter/pages.aspx?page=Products/PeritonealAccess/209078
merci pour cet article
pour 2 semaines minimum (et minimum 1 semaine apres normalisation du dialysat) ; si recidive, ad changement du catheter sous traitement des dialysat clair