Pour en savoir plus sur les anticorps anti-HLA

Pascale Lefuel le 25 juillet 2018

photo format identité du professeur Jean VILLARDMerci au Pr Jean VILLARD, médecin adjoint agrégé, responsable de l’unité d’Immunologie de la Transplantation aux HUG, de nous apporter un éclairage sur les HLA et anticorps anti-HLA.

 

Les protéines HLA sont exprimées par pratiquement toutes les cellules de l’organisme, et jouent un rôle déterminant dans les mécanismes de défense immunitaire en présentant les peptides dérivés des micro-organismes (bactéries, virus…) aux lymphocytes T permettant ainsi le déclanchement de la réponse immunitaire pour lutter contre les infections.

Chaque individu exprime plusieurs protéines HLA (entre 12 et 14) pour permettre de présenter le maximum de peptides différents. La diversité des HLA (appelé le polymorphisme) étant très grande (plusieurs milliers de protéines), les individus entre eux, n’expriment souvent pas les même HLA.

HLA-A68 bleu et rose entrelacé

HLA-A68 wikipédia

Lors de transplantations d’organes, les HLA du donneur sont ainsi souvent différents des HLA du receveur. Les lymphocytes T du système immunitaire du patient peuvent attaquer le greffon en reconnaissant les protéines HLA (ainsi que d’autres protéines) du donneur comme étrangères, tout comme le serait un virus ou une bactérie.

Cette attaque est bloquée efficacement par les médicaments immunosuppresseurs.

L’exposition à des protéines HLA d’un autre individu est possible lors de transfusion sanguine (à travers les globules blancs et les plaquettes qui se trouvent dans les poches de transfusion), lors de grossesses, ou lors de transplantations antérieures. Ceci peut entraîner le développement d’anticorps dirigés contre ces protéines HLA « étrangères ». (Anticorps anti-HLA).

Lors d’une transplantation, les HLA du donneur peuvent être reconnus par les anticorps anti-HLA qui circulent chez le patient, si ces anticorps anti-HLA sont spécifiques des HLA du donneurs (on les appelle les anticorps anti-donneurs ou DSA pour « donor specific antibody »).

La présence d’anticorps anti-HLA anti-donneur (DSA) avant la transplantation peut être un gros problème et entraîner des rejets extrêmement sévères appelés « rejets hyper aigus ».

La présence d’anticorps anti-HLA anti-donneur peut aussi entraîner des rejets plus pernicieux qui, sur le moyen terme, vont conduire à une perte de fonction du greffon beaucoup plus rapide qu’en l’absence d’anticorps anti-HLA anti-donneur.

Il est donc très important, lorsqu’on prévoit une transplantation, d’éviter que les HLA du donneur correspondent aux anticorps anti-HLA éventuels qui circulent chez le patient.

Un certain nombre de tests de laboratoire sont effectués afin d’analyser ces anticorps anti-HLA de même que les HLA du donneur. En cas de conflit immunologtest de cross matchique (présence de DSA chez le patient), il est préférable de renoncer à la transplantation et de réserver l’organe à un patient qui n’aurait pas d’anticorps anti-donneur DSA). Ces tests de détection d’anticorps se font lors du bilan, un dernier test appelé cross match est effectué également juste avant la transplantation pour donner le ok final à l’intervention chirurgicale.

Les anticorps anti-HLA peuvent aussi se développer après la transplantation, lorsque le traitement immunosuppresseur n’est pas suffisant, dans ce cas il est souvent nécessaire d’avoir recours à une biopsie rénale afin de s’assurer qu’il n’y a pas de signes de rejet appelé rejet humoral (rejet médié par les anticorps). Le traitement de ce type de rejet est souvent difficile.

Les anticorps anti-HLA sont un problème très préoccupant en transplantation rénale, il est donc impératif d’éviter qu’ils se développent et, quand ils sont là, il faut éviter les transplantations avec un donneur dont les HLA sont la cible des anticorps circulants chez le receveur. En post-transplantation il est indispensable d’avoir un traitement immunosuppresseur optimal pour éviter le développement de ces anticorps.

Publié par Pascale Lefuel

Infirmière spécialiste clinique de néphrologie.

34 commentaires

  1. Gilbert Vuilleumier 25 juillet 2018 à 11 h 44 min

    Merci pour cette information vitale!

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  2. Bonjour Monsieur , une question , dialysé , greffé , et redialysé depuis 5 ans , je n’ai jamais eu de tranfusion , mais une transplantectomie il y a 2 ans ( rejet aigue de mon greffon ) juste après mes anticorps ont explosé , j’ai 95% avec des niveaux très élevés dans chaque anticorps . je reviens aujourd’hui de consultation greffe , mon taux est voisin de 100% comment les anticorps peuvent t’il exploser sans transfusion ? comment peuvent t’il encore progresser 2 ans après cette transplantectomie , est il possible que ces anticorps baissent pour esperer une greffe de rein un jour . Merci beaucoup d’avance . Yann .

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    1. Bonjour Monsieur,
      Votre message ci-dessus mentionné m’est bien parvenu via NEPHROHUG.ch
      Lors de votre greffe, même si une transplantectomie a été effectuée, vous avez été exposé aux HLA du donneur ce qui a induit le développement de ces anticorps anti-HLA. Lorsque le rein transplanté ne fonctionne pas on stoppe habituellement l’immunosuppression (qui n’est plus nécessaire et engendre des effets secondaires comme la diminution de l’immunité). C’est arrêt de l’immunosuppression peut malheureusement s’accompagner du développement de ces anticorps. Ce taux d’anticorps peut fluctuer mais malheureusement après 5 ans si il est élevé le probabilité d’une baisse importante est faible. Cela rends plus difficile la greffe, voir très difficile mais il y a des possibilités quand même avec les dons croisés (dans la mesure ou vous auriez un donneur vivant même incompatible), Il existe aussi des protocoles de désensibilisation suivant les centres (à discuter avec votre néphrologue traitant).
      Mes cordiales salutations Pr Jean Villard

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  3. Bonjour j’aimerais savoir si on peut diminuer les anticorps et comment sa se passe

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  4. Bonjour Sandra,

    Il est très difficile d’éliminer les anticorps anti-HLA lorsqu’ils se sont développés et sont persistants avec plusieurs tests positifs sur une durée de plusieurs mois. Avant une greffe si le patient à des anticorps anti-HLA, on essayera de trouver le rein d’un donneur contre qui les anticorps ne seront pas dirigés. Le système d’allocation est fait pour cela et ça fonctionne très bien dans > 90% des cas. Pour les patients qui ont beaucoup d’anticorps ça peut être très difficile avec des temps d’attente plus long.
    Si on développe des anticorps anti-HLA contre le greffe après la transplantation, on commence par faire une biopsie pour savoir si ces anticorps sont associés avec un rejet (qu’on appelle rejet humoral), si c’est le cas on essaye d’éliminer les anticorps en faisant des échanges plasmatique (ou plasmaphérèse, c’est un peu comme une dialyse, mais on enlève les protéines du sang), on donne aussi des médicaments contre les lymphocytes qui produisent les anticorps et également de la cortisone pour diminuer l’inflammation. Ces traitements sont assez efficaces surtout si les anticorps anti-HLA contre le donneur apparaissent dans les premiers mois après la greffe et qu’ils ne sont pas très élevés. Pour les patients qui développent des anticorps plus tardivement, le traitement n’est pas toujours efficace.

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  5. Bonjour on m’a dit qui faudrait diminuer les anticorps est ce que la greffe arrive plus vite quand on les diminue car c’est ma deuxième greffe j ai 38ans et sa fait 6ans que j attend dite moi si vous plaît au revoir

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  6. Ou sa se fait dans quel centr

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    1. Dans les CHU qui font les transplantations

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  7. Bonjour jai 38 ans je suis en dialyse sa fait 6ans je suis sur liste d attente de greffe mais quand j ai été en consultation à Brest elle m’a dit que j avait des anticorps alord elle m’a dit qu’elle verrais si on peut les diminuer car elle m’a dit que j était jeune j aurais voulus savoir comment sa se passe est ce que c est plus rapide

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    1. Il est difficile de discuter d’une situation spécifique sans connaissance du dossier clinique, en particulier pour les anticorps anti-HLA.
      De manière, général il est difficile de se “débarrasser” des anticorps anti-HLA. Dans le cadre d’un don vivant qui serait incompatible à cause d’anticorps anti-HLA anti-donneur (DSA), il existe des programmes de dons croisés dans tous les pays qui ont un programme national de greffe rénale. C’est souvent une solution qui permets la greffe. En l’absence de donneur vivant, il existe au niveau de la liste d’attente des programmes prioritaires pour les patients fortement immunisés (avec beaucoup d’anticorps anti-HLA). Finalement les programmes de désensibilisation sont aussi possibles, il y a plusieurs protocoles qui sont centres-dépendants avec des résultats variables (30-50% suivant les protocoles et le taux d’anticorps de base). Certain protocole comprennent des médicaments puissants. Si la désensibilisation est possible il faut en générale pouvoir être greffé rapidement dans le cadre de programme prioritaire, car les anticorps peuvent réapparaître à l’arrêt des traitements, traitements qui ne peuvent pas être poursuivi indéfiniment.

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  8. Bonsoir jaurais voulus voir la machine qui diminue les anticorps et combien de temps sa dure

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  9. Bonjour
    Nous avions mon mari et moi un projet de greffe pour la semaine prochaine or ses anticorps hla semblaient trop importants ou en tout cas ne baissaient pas assez lors dès plasmaphérèses il n’y a eu aucune proposition de traitement et la greffe a été annulée c’est très très difficile à admettre et on ne nous a pas proposé de dons croisés alors que nous y sommes favorables
    Merci pour votre réponse

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    1. Chère Madame, lorsqu’il y a une barrière immunologique il est vrai que la greffe peut difficilement être entreprise. Les protocoles pour « retirer » ou diminuer l’effet toxique des anticorps anti HLA sur votre futur greffon sont assez décevants et bien souvent la durée de vie du greffon n’est de quelques années au lieu de 15 à 20 ans lorsqu’il s’agit d’un donneur vivant compatible. Un autre élément à prendre ne compte est le niveau de réactivité contre les antigènes portés par votre mari. Celle-ci peut être plus ou moins importante et si le cross match est positif malgré des plasmaphérèses il y a peu ou pas de centres qui font la greffe. En revanche il y a un nombre de plus en plus important de centres de greffes dans le monde qui réalisent des greffes avec échange de paires et elles obtiennent d’excellents résultats. Les résultats sont parfois même meilleurs qu’habituellement puisque cela peut permettre encore plus de compatibilité entre donneur et receveur. Vous pouvez peut être suggérer à votre centre de greffe de vous adresser à un centre qui réalise des échanges de paires. Vous pouvez aussi demander à l’autorité compétente de la santé publique que pouvez-vous faire.
      Je vous souhaite bon courage dans votre parcours et sommes à disposition pour toute évaluation complémentaire.
      Bien cordialement.
      Dr Fadi HAIDAR

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  10. Bonjour,

    Je suis un jeune homme de 31 ans, en attente également d’une greffe de rein pour la seconde fois, avec beaucoup d’anticorps anti HLA.
    En effet j’ai eu la chance à 15 ans d’avoir ma première greffe de rein, qui n’a malheureusement duré que 5 ans, perdu suite à une grosse gastro et en même temps une péritonite.
    Je suis belge de base, à ce moment là, je vivais donc en Belgique, j’ai été mis sous plasmaphérèse pour essayer de rattraper le rejet aigu, cela n’a pas fonctionné, j’ai donc à mon grand désespoir, repris la dialyse à mes 19 ans. Jamais e, Belgique on ne m’avait parlé de ses fameux anticorps et on m’a même promis une greffe rapide sous un an ou 2 grand max en vue de mon jeune âge…
    Ce mois de janvier dernier, je fêtais avec peine mes 12 ans de dialyse…
    Entre temps j’ai emménagé en France, à Montpellier, 3 ans après, où pour la première fois on me parle des anticorps anti HLA mais sans plus d’action ou de choses à faire, juste que l’attente serait plus longue.
    J’ai ensuite 4 ans plus tard, déménager à Marseille pour le travail, là on m’explique bien mieux cette histoire d’anticorps anti HLA et on me dit que mon seul recourt à ce jour, est d’accepter un don de donneur vivant, que je refusais avant. Que c’était ma dernière chance et ainsi aussi être mis sur cette fameuse liste de don croisé, car j’ai ma maman qui s’est proposé donneuse. 3 ans plus tard pour une consultation de suivis de greffe, le professeur en charge de mon dossier m’annonce alors que je suis une greffe à risque et qu’il préfère ne plus s’occuper de moi et m’invite à aller voir ailleurs… après 3 ans, encore 3 ans de ma vie perdu…
    Je décide donc après avoir lu beaucoup de choses sur le net, de me retourner sur le centre de Toulouse qui est spécialisé dans les greffes à risque avec gros taux d’anticorps anti HLA… et enfin… alléluia après ses 11 ans de dialyse, en septembre dernier, ce centre de Toulouse à l’hôpital Rangeuil, décide de prendre mon cas au sérieux, me donne des argument et explications enfin à hauteur de mes attentes. L’équipe est favorable de me greffer malgré mon très gros taux d’anticorps, je serais mis sous protocole de désensibilisation très bientôt pour espérer une greffe et vivre à nouveau plus normalement, que mes plus belle année de jeunesse perdue. Cette équipe est très spécialisé et ont un très haut taux de réussite en therme de greffe a risque avec haut taux d’anticorps anti HLA, car ils décident de la réaliser après tout examens et sûreté de réussites…ils enregistrent plus de 90% de taux de réussite sur ce type de greffe.
    Voici mon expérience de vie, juste pour vous conseiller pour ceux qui le demandaient, ce centre de Toulouse Rangeuil qui est aux petits soin pour ses patients les plus désespéré ! Et je souhaite bon courage à vous tous qui êtes dans ma situation, pas facile à vivre tous les jours….

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    1. Merci pour votre témoignage et je vous souhaite tous mes meilleurs vœux pour cette future transplantation rénale.

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    2. Merci Nolan
      Nous sommes mon mari et moi dans cette galère : trop d’anticorps ! On ne nous avait pas dû tt mis en garde et c’est à une semaine de la greffe qu’on nous dit ce serait trop risqué ! Je cherchais un centre qui saurait mieux gérer ce trop de HLA et voilà que vous mentionnez Toulouse ! Mais y avez vous été pris en charge alors ? Nous nous étions même prêts pour un don croisé mais sur Nantes ils ne le font pas … merci pour votre réponse

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    3. Bonjour Nolan,
      Votre témoignage est très intéressant et encourageant. Ma femme est en dialyse depuis 22 ans après 2 greffes qui ont échouées. Elle a beaucoup d’anticorps et la greffe est compliquée. Qui peut-on contacter sur Toulouse pour se renseigner et voir l’avenir avec un peu d’optimisme ?
      Merci par avance.

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    4. bonsoir Monsieur, je me permet de vous ecrire, car je suis un peu dans la meme situation que vous.
      malade depuis mon plus jeune age, jai ete greffe en 2014(greffe de donneur anonyme) rejet de greffe en 2016 suiste a un mauvais dosage des immunosuppresseur.
      l an dernier le nephrologue de Montpellier me parle de donneur vivant(je n etais pas pour)car ca serai ma derniere chance….
      mon pere fait tout les examens etc.. compatibilite excelente 75% mais un taux d anti corp a 99%.
      quelle sont les demarche que vous avez fait pour rencontrer un nephrologue sur toulouse.?
      je suis completement perdu aujourdhui,car montpellier nous a laisser croire jusqua present que la greffe se ferai,et aujourdhui on me la refuse categoriquement.
      merci d avance

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    5. Bonjour Nolan,
      Votre message datant de 2 ans, je me permets de vous demander de vos nouvelles. Comment la situation est-elle pour vous aujourd’hui?

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  11. Voilà une réponse encourageante de Nolan si Toulouse sait mieux gérer les cas spécifiques comme le sien et le nôtre
    Peut-on s’adresser à leur service directement ?
    Merci

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  12. DIALLO Alhassane 8 avril 2021 à 13 h 00 min

    Bonjour,
    Je suis dans la même situation que vous, j’ai 32 ans et je sui dialysé depuis bientot 10 ans. J’ ai reçu une greffe en janvier 2020 mais elle n’a pas fonctionnée à cause d’une thrombose de la veine du greffon qui était malheureusement une veine reparéécrit car elle était abimée visiblement lors du prélèvement du defunt. J’ai eu la mal chance d’être greffé avec cette veine reparée sans être informé au préalable. Bref, au final j’ai developpé assez d’anticorps anti hla et pour l’instant rien ne m’a été proposé pour baisser les anticorps. J’ai demandé si cest possible de tenter un plasmapherèse mais le neuphrologue m’a dit que cela est fait pour les personnes qui ont déjà le greffon. Comme mon greffon avait été rapidement retiré et il n’a pas fonctionné on ne peut pas faire de plasmapherese d’ après lui. Je suis donc dans l’implasse depuis l’écheque de cette greffe. Savez vous si on peut esperer une solution pour la desansibilisation des anticorps anti hla suite à l’ARN Messager utilisé pour le vaccin du covid 19?

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  13. Bonsoir j aurais voulus savoir comment sa passe quand on a des anticorps et quand on et jeune et avoir un enfant de 10 ans pouvez me donner une réponse car je commence à deseperer

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    1. Je comprends que cette situation soit extrêmement difficile à vivre, cependant, nous ne pouvons pas vous donner de réponse “miracle” sur le blog… je pense que vous devez faire un point de situation avec le centre de greffes auprès duquel vous êtes rattachée. Ainsi vous pourrez comprendre les raisons pour lesquelles il est actuellement pas envisageable de vous transplanter.

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  14. Bonjour j ai fait un don de sang cette été et le laboratoire m a envoyé un courrier me disant que j ai des anticorps HlA dans mon sang .que dois je faire.

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    1. Bonjour, nous pouvons tous développer des anticorps anti HLA, ils peuvent apparaître suite à une transfusion sanguine ou des grossesses pour les femmes. Tant que vous n’êtes pas en situation d’attendre une transplantation, il n’y a pas de conséquences à redouter.

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  15. Bonjour,
    Merci au Pr Jean VILLARD pour son exposé très clair. Il y a néanmoins une zone d’ombre. Au début, on parle d’une grande variété de HLA (polymorphisme), les anti-HLA du patient ne vont pas forcément détecter les HLA du donneur, seul un test cross-match peut le vérifier. Et puis vers la fin de l’exposé et surtout dans les commentaires, on ne parle plus que du taux d’anticorps anti-HLA, sans faire de distinction et surtout sans cross-match. Je ne sais quoi penser.

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    1. La détection des anticorps anti-HLA lors du bilan est très spécifique, elle se fait par une approche appelée technique “Luminex single antigen”.
      On peut ainsi déterminer avant transplantation la présence d’anticorps anti-HLA. Lorsque le groupage du donneur est connu on va comparer le groupage HLA du donneur et les anticorps anti-HLA du patient et identifier si un ou des anti-HLA du patient sont dirigés contre le donneur. On parle alors de DSA pour “donor specific antibody”. Si c’est le cas dans le cadre d’un don vivant on peut proposer au couple le programme don croisé. Dans le cadre d’un patient de la liste d’attente, si il y a présence de DSA on va proposer le greffon a un autre patient qui n’a pas de DSA contre le donneur. Le test de cross match est un test effectué juste avant la greffe qui va bien confirmer l’absence de réactiver du patient contre le donneur (absence de DSA).
      Pr Jean Villard

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  16. Tiercelin Georgette 17 septembre 2022 à 18 h 26 min

    Bonjour,
    J’ai 73 ans dialysée depuis 1982 j’ai été greffée en 2000 d’un donneur anonyme le rein à tenu 11 ans retournée en dialyse en Mai 2011 j’ai des anticorps très élevés à la dernière visite au mois de juin ils sont en baisse mais pas pour envisager une greffe .
    Je suis très patiente et j’y crois à une deuxième greffe .
    j’espere courir partir en vacances avec mes petits comme quand j’étais greffée c’était merveilleux .

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    1. Je vous souhaite de tout coeur une 2ème transplantation ! Bravo pour votre capacité de résilience.

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  17. Bonsoir j ai été à Brest aujourd’hui elle m’a dit que j été sur liste active mais elle vas voir mon dossier avec d’autre car j ai beaucoup d anticorps

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    1. Bonjour, Merci pour votre partage, je vous souhaite beaucoup de courage pour cette attente.

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  18. Bonjour, étant de groupe AB+, j’effectue des dons de plasma : je viens de recevoir un courrier m’expliquant la présence d’anticorps anti-HLA dans mon sang, ce qui a pour conséquence que mon plasma ne peut visiblement plus être donné à certains patients. Ca m’attriste ! Ma dernière grossesse date d’il y a 3 ans maintenant. Est-ce que ces anticorps vont rester à vie dans mon sang ou est-ce possible qu’ils disparaissent tout seul un jour ? Comment les éliminer, si c’est possible ? Merci

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    1. Pascale Lefuel 2 mai 2023 à 16 h 22 min

      La grossesse est un facteur de risque pour le développement d’anticorps anti-HLA (avec les transfusions et les transplantations antérieurs). La présence d’anti-HLA peut s’accompagner, chez les patients qui reçoivent ce plasma (ou une transfusion de sang contenant des anti-HLA), d’une réaction généralement au niveau pulmonaire appelée TRALI (transfusion related acute lung injuri), qui peut être sévère.
      Ces anticorps peuvent persister à vie ou disparaître, très difficile de le prédire mais ce qui est sûr, c’est que cela ne vous posera aucun problème car ces anticorps ne sont assurément pas dirigés contre votre propre HLA (on ne s’attaque pas soi-même). La seule situation très improbable où les anti-HLA posent en problème c’est dans le cas de transplantation d’organe (rein surtout), il faudrait alors éviter un donneur avec des HLA contre lesquelles sont dirigés ces anticorps anti-HLA.
      Prof. Jean VILLARD Immunologue

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